Deux espèces d’aloses colonisent les côtes françaises, Alosa alosa (la grande alose) et A. fallax (l’alose feinte). Une des six sous-espèces de ce dernier taxon A. fallax rhodanensis (l’alose feinte du Rhône) est inféodée au nord-ouest de la Méditerranée. La nature ancienne et fragmentaire des données relatives aux populations de cette sous-espèce, imposait la mise en place d’une étude approfondie de leurs caractéristiques éco-biologiques. Cette étude a été menée à partir d’échantillons d’individus adultes en migration génésique provenant du Rhône, de l’Aude, de l’Hérault et du Tavignano. Les populations ont été analysées en termes de structure démographique (distribution des classes d’âge, âge moyen de remontée, âge de maturité sexuelle et rapport des sexes, nombre de reproductions) et de biométrie (taille et poids par classes d’âge). Ainsi, il ressort que les populations de l’Atlantique diffèrent de celles de la Méditerranée. Notamment, ces dernières présentent un gabarit et une longévité supérieurs ainsi qu’un âge moyen de remontée plus élevé par rapport à ce qui est généralement observé dans l’Atlantique. Ces caractéristiques rapprochent les populations méditerranéennes de celles des grandes aloses.