Variabilité génétique des performances d’élevage chez quelques espèces et hybrides de Salmonidae soumis à triploïdisation

Blanc J.M., Vallée F.

Date de parution: février 1999
Volume: 23
Number: 1 suppl.
Pagination: 077-088
Editeur: Société Française d'Ichtyologie
doi: https://doi.org/10.26028/cybium/1999-231supp-006
Résumé

La triploïdisation (par rétention du second globule polaire de l’ovule) est une méthode de castration génétique largement répandue en salmoniculture. Son utilisation pose toutefois, dans le contexte de l’amélioration génétique, la question de savoir si la sélection individuelle des futurs reproducteurs diploïdes est suffisante pour améliorer les produits triploïdes, ou si la performance de ces derniers doit être prise en compte, ce qui impliquerait des schémas de sélection sur descendance évidemment plus coûteux. Des analyses génétiques réalisées dans deux espèces (Salmo trutta et Onco­rhynchus mykiss) montrent, qu’il existe en général, à l’intérieur de chaque espèce, une bonne corrélation familiale entre diploïdes et triploïdes pour divers caractères d’intérêt piscicole, qui peuvent donc être améliorés sur la seule base des performances diploïdes. En revanche, lorsque la triploïdisation est appliquée à un hybride interspécifique (O. mykiss femelle x S. trutta mâle ou Salvelinus fontinalis mâle), il apparaît, dans la survie et la croissance de l’hybride, une variabilité familiale particulière qui ne montre que peu ou pas de corrélation avec celle des témoins monospécifiques tant maternels que paternels; pour ces allotriploïdes comme pour d’autres hybrides (diploïdes) connus, l’amélioration génétique nécessiterait donc un testage parental sur la descendance hybride elle-même, ce qui constitue un handicap à leur utilisation piscicole.

Mots-clés: Aquaculture - Growth - Hybrid - Salmonidae - Selection - Survival - Triploidy
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