Étude de l’infestation par des larves d’Anisakidés de trois espèces de poissons d’intérêt économique en Mauritanie

Khlifa S., Faliex E., Sasal P., Galzin R.

Date de parution: avril 2013
Volume: 37
Number: 1-2
Pagination: 039–048
doi: https://doi.org/10.26028/cybium/2013-371-005
Notes:

How to cite: Khlifa, S., Faliex, E., Sasal, P., & Galzin, R. (2013). Étude de l’infestation par des larves d’Anisakidés de trois espèces de poissons d’intérêt économique en Mauritanie. Cybium, 37(1-2): 39-48. https://doi.org/10.26028/CYBIUM/2013-371-005

Résumé

Les enjeux économiques liés à la Zone économique exclusive mauritanienne en ce qui concerne la pêche sont très importants. Parmi ceux-ci, figure la possibilité d’exporter du poisson d’une qualité sanitaire irréprochable vers l’Europe. Cependant, certaines des espèces exportées sont susceptibles d’héberger des parasites de la famille des anisakidés (nématodes), pouvant créer un risque sanitaire pour le consommateur. Nous nous sommes intéressés à trois de ces espèces, la sardine, Sardina pilchardus, le chinchard, Trachurus trachurus et le maquereau, Scomber japonicus, pour lesquelles nous avons évalué le risque d’infestation par les parasites de cette famille. Notre étude comporte un volet spatial sur l’ensemble de la côte mauritanienne et un volet temporel mensuel, pendant 7 mois au large de Nouakchott. L’échantillon est composé d’un total de 1520 poissons dont 363 S. pilchardus, 559 S. japonicus et 598 T. trachurus. Les résultats épidémiologiques révèlent des prévalences relativement faibles pour T. trachurus (5,4%) et S. japonicus (7,7%) et une absence de parasites chez S. pilchardus. Lors de l’étude spatiale, seules deux stations, proches de la zone du banc d’Arguin, hébergeaient des poissons parasités. Les résultats du suivi temporel montrent que les S. japonicus sont plus infestés en période chaude (juin à octobre) qu’en période froide (février à avril), alors qu’il n’y a pas de différence saisonnière pour T. trachurus. Les poissons parasités sont significativement plus grands en moyenne que les poissons non parasités, mettant en évidence une taille minimum limite d’infestation. Ces résultats sont discutés dans le but d’apprécier le risque pour le consommateur et d’établir un protocole limitant ce risque lorsque le poisson est consommé cru ou peu cuit.

Mots-clés: Anisakidae - Parasites - Sardina pilchardus - Scomber japonicus - Trachurus trachurus - ZEE Mauritania
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