L’analyse statistique de la répartition spatiale de 134 nids d’Atipa, Hoplosternum littorale (Hancock, 1848), récoltés en Guyane française, pendant 4 mois consécutifs sur les berges de 8 bassins rectangulaires de pisciculture peuplés chacun par un groupe de géniteurs (4 mâles, 12 femelles), montre que cette répartition n’est pas aléatoire. La moitié sud-ouest de ces bassins receuille le plus grand nombre de nids et les femelles choisissent préférentiellement ceux-ci pour y déposer leurs œufs. Cette analyse démontre aussi le rôle attractif, secondaire par rapport au facteur d’orientation géographique, représenté par un obstacle passif situé non loin des berges. La chronologie de l’émission des pontes au cours du nycthémère a été établie, d’une part sur les bassins précédemment cités, soumis à l’éclairement naturel, et, d’autre part, pour un ensemble de 6 viviers plongés dans une obscurité relative. Quatre-vingts pour cent des ponte enregistrées sur les bassins ont été émises entre 9 h et 13 h et 52% pendant la brève tranche horaire 11 h-13 h, alors que, pour ces mêmes tranches horaires, les pourcentages observés sur les viviers sont significativement plus faibles, respectivement 53 et 28%. Ces résultats sont intégrés à l’ensemble des connaissances relatives à la reproduction de l’espèce et tout particulièrement mis en rapport avec l’importance que revêtent les conditions thermiques d’incubation sur la valeur du sexe-ratio chez l’Atipa.