La richesse spécifique des poissons du bassin de la Bia (Côte d’Ivoire), sur lequel est construit depuis 1959 un lac de barrage hydroélectrique, était estimée à 44 espèces dulçaquicoles, y compris les espèces introduites. Ce travail a permis de recenser 65 espèces dont deux espèces introduites (l’ostéoglossidé Heterotis niloticus et le cichlidé Oreochromis niloticus) et un cichlidé hybride (Tilapia guineensis x T. zillii). Les distichodontidés, Distichodus rostratus et Citharinus eburneensis, supposés initialement présents dans le bassin peuvent désormais être considérés comme n’appartenant plus ou pas à celui-ci. Au moins pour Citharinus eburneensis, la disparition semble être due à la construction du barrage. Contrairement à l’Agnébi, un bassin voisin sans lac de barrage hydroélectrique mais avec plusieurs petits lacs de retenue, la diversité ichtyologique de la Bia paraît assez bien préservée. Le lac d’Ayamé, sur la Bia, est la seule retenue du pays où, du point de vue production, Oreochromis niloticus est supplantée par un autre tilapia, Sarotherodon melanotheron.