L’influence de la température et de la salinité sur la taille des œufs de Dicentrarchus labrax et l’effet de cette dernière sur la croissance et la survie des larves à jeun sont recherchés. Les diamètres moyens des œufs des différentes pontes ne sont corrélés ni à la température ni à la salinité de l’eau lors de l’hydratation ou de l’oviposition. Leur distribution au sein d’une même ponte est normale et symétrique par rapport à la moyenne. Leur coefficient de variation se situe entre 1,2 et 4,6%. L’analyse statistique nous a permis de distinguer trois catégories d’œufs : petits, moyens et gros. Le taux de survie des œufs est presque constant (97 à 99,7%) ; en revanche, leur pourcentage d’éclosion varie entre 79,7 et 93,5%. Ces deux paramètres sont indépendants du diamètre des œufs. Les œufs les plus gros fournissent, à l’éclosion, des larves plus grandes avec un taux de malformation plus important. Les larves les plus petites ont une meilleure croissance jusqu’au 4e jour suivant l’éclosion et continuent à croître jusqu’au 11e jour, tandis que la taille atteint son maximum au 9e jour pour les deux autres catégories. Ces dernières possèdent moins de vitellus alors que leur volume globulaire est plus important. Le taux de survie des larves les plus grandes est déjà réduit à 50% au 9e jour. Ce pourcentage est atteint au 11e jour pour les tailles moyennes et au 13e jour pour les plus petites larves.